13 Sep La chirurgie de la rétine: quand y penser?
La CPTS Canal Garonne met en œuvre le programme ICOPE d’évaluation et prévention de la perte d’autonomie chez la personne âgée. Un des points de vigilance concerne la vision. Nombre de seniors sont suivis pour des troubles visuels. Pourtant, Mathieu Courdy, opticien spécialiste basse vision, a pu constater que les pathologies rétiniennes sont souvent mal connues et sous-diagnostiquées. Or, un dépistage précoce permet une prise en charge plus efficace.
Le saviez-vous ?
Certaines pathologies rétiniennes relèvent de la chirurgie. Le Dr Grégoire de Saint Martin, ophtalmologiste nous explique :
« Grâce à de nombreux progrès techniques, la chirurgie de la rétine permet de prendre en charge de nombreuses pathologies, avec une sécurité grandissante pour les patients. La chirurgie ophtalmologique ne cesse de faire des progrès, grâce à la miniaturisation des instruments, la standardisation des procédures et la mise en place de circuit court incluant une anesthésie légère et une hospitalisation ambulatoire. La chirurgie de la cataracte est de loin plus pratiquée, mais le vieillissement de l’œil peut entraîner d’autres défaillances, notamment au niveau de la rétine.
Les plus connues des ces maladies sont la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) et les complications du diabète, mais il existe d’autres anomalies dont le traitement est chirurgical. Les symptômes pouvant se ressembler, il est crucial d’adresser les patients rapidement à un ophtalmologiste spécialisé dans la rétine et notamment la rétine chirurgicale. »
Nous distinguons ici les pathologies nécessitant une chirurgie programmée des urgences chirurgicales :
– Le premier groupe comprend les cas de membrane épi-rétinienne et de trou maculaire, pathologies dans lesquelles le syndrome maculaire est au premier plan: déformations des lignes droites (métamorphopsie), scotome noir central et baisse d’acuité visuelle (parfois profonde) d’apparition progressive.
– Le second groupe comprend les cas de décollement de la rétine, d’hémorragie intra-vitréenne ou d’hématome maculaire, la baisse d’acuité visuelle ou l’amputation du champ visuel étant alors décrite comme brutale, parfois précédée d’un épisode d’éclairs lumineux (phosphène) ou de « mouche volante » (myodésopsie) dans le même oeil.
Tous ces symptômes sont les témoins d’une anomalie survenue lors du clivage entre la rétine et le vitré, événement survenant fréquemment avec l’âge, mais la plupart du temps sans complication. Des sujets plus jeunes ayant des anomalies constitutionnelles ophtalmologiques (myopie forte, anomalie génétique), ou dans les suites d’un traumatisme peuvent présenter ce type de symptômes.
Devant l’apparition progressive de symptômes rétiniens, il est nécessaire d’adresser les patients rapidement afin qu’ils soient examinés dans les meilleurs délais. Les baisses d’acuité visuelles brutales doivent être adressées directement à l’ophtalmologiste avec un courrier.